A partir du 1er septembre 2024, quatre nouvelles IST sont dépistables sans ordonnance: chlamydia trachomatis, gonocoques, syphilis et l’hépatite B. Le dépistage du VIH était déjà possible sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale depuis le 1er janvier 2022.
Le patient souhaitant bénéficier du dépistage peut se rendre en laboratoire de biologie médicale (de ville ou hospitalier). Il remplira un auto-questionnaire destiné à déterminer les IST et les sites de prélèvement concernés selon sa situation. Le dépistage pourra inclure, en plus du VIH, les infections suivantes : chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis et hépatite B.
En cas de résultat positif, le biologiste médical informera le patient par téléphone ou lors de la venue du patient en laboratoire, et l’accompagnera vers la prise d’un rendez-vous médical auprès des structures et professionnels de santé les plus appropriés : médecin généraliste, sage-femme, CeGIDD (centres d’information, de dépistage et de diagnostic) ou structure hospitalière.
Pour cette généralisation du dépistage sans ordonnance:
Les comptes-rendus de résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs, incluront des messages-clés sur la prévention en santé sexuelle ;
Le biologiste encouragera la personne avec un résultat positif à informer son ou ses partenaires à se faire dépister afin de casser les chaines de contamination (« notification au(x) partenaire(x) », comme recommandé par la Haute Autorité de Santé depuis 2023).
Ce dispositif vient compléter les dispositifs existants, tels que le dépistage sur prescription médicale et le dépistage gratuit dans les centres d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
Modalités de prise en charge du dépistage
La mesure est applicable à l’ensemble des personnes disposant de droits ouverts à la sécurité sociale (droit de base et AME) : chaque personne pourra aller directement en laboratoire de biologie médicale pour bénéficier d’un dépistage des IST sans ordonnance.
La prise en charge par l’assurance maladie est de 100% pour les moins de 26 ans. Le coût de ces examens pouvant constituer un frein financier particulièrement pour cette catégorie de personnes, cette couverture intégrale permet d’encourager les plus jeunes à aller se faire dépister.
Au-delà de 26 ans, la prise en charge par l’assurance maladie sera de 60 %, la somme restante étant couverte par les complémentaires santé responsables.
Un déploiement encadré par une communication dédiée
Les comptes-rendus de résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs, incluront des messages-clés sur la prévention en santé sexuelle. Ces messages de prévention concerneront les différents moyens de protection contre les IST, l’accès à une contraception d’urgence, les numéros d’urgence pour les situations de violences, et le numéro de Solidarité Info Sida.
Une campagne de communication, pilotée par l’assurance maladie, sera déployée auprès des laboratoires de biologie médicale, des professionnels de santé concernés et du public via le site Ameli.fr, sur lequel l’ensemble des procédures à destination des biologistes médicaux sera disponible. Des kits de communication seront mis à disposition des laboratoires dans le but d’informer la population de cette nouvelle offre de dépistage.
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